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Ashley Ashford-Brown

  -    -  Ashley Ashford-Brown

© Olivier Steigel

Né en 1948 en Angleterre, résidant en France depuis des décennies, l’artiste s’est installé dans le Perche depuis quelques années. Ses peintures, composées de ciment et de poussière, au nombre limité de pigments, témoignent de son intérêt pour le monde naturel et de la détérioration des relations entre l’homme et la nature. Ses toiles les Rooms, présentées lors du Parcours en 2019 sont empreintes d’attaches mémorielles, tout comme ses Landscapes dont la composition s’inspire de souvenirs de paysages d’Angleterre. Parallèlement l’artiste s’est attaché à peindre au fil des années une importante série consacrée à l’arbre à travers ses dimensions mythologiques, chaque tableau venant rythmer l’ensemble de l’œuvre et en marquer l’évolution. Tous les mythes fondateurs de nos civilisations évoquent l’arbre cosmique. Ses racines rappellent nos origines terrestres alors que le tronc représente la lente élévation vers le ciel, où se déploie sa couronne – l’élévation symbolique de la conscience des Hommes. Les arbres d’Ashley Ashford-Brown évoquent un texte vieux de plusieurs millénaires : le Chant d’Amhairghine. Il s’agit d’un poème épique conservé dans le Lebor Gabála Érenn, récit des mythes fondateurs Irlandais. Ce poème évoque une association entre les arbres et l’écriture : les 25 caractères de l’alphabet celtique portaient le nom d’un groupe de 20 arbres et 5 plants sacrés. Cet alphabet sert souvent de fond à la composition picturale, s’entremêlant aux écorces. Ashley Ashford-Brown porte ici un regard sur des êtres majestueux, comme s’ils étaient les lettres d’une parole qui s’éteint faute d’être entendue. Chacune des toiles en délivre un portrait universel qui peut être considérée comme une icône sacrée.